• J'ai mal dormi cette nuit, je me suis réveillée en pensant « au jour de l'accident ». C'est comme ça que je l'appelle. Dans le taxi qui nous menait vers le centre ville, Marie et moi, une image s'est imposée à moi. Je ne l'avais jamais oubliée mais maintenant elle m'obsédait.

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    -Ca va ?

    -Non, j'ai peur ! J'ai peur d'y retourner.

    -Qu'est-ce qui ne va pas ?

    -Quand je me suis retournée pour sortir de la cale, j'ai vu le garde s'avancer vers moi avec un couteau dans une main et son ceinturon dans l'autre. J'ai cru que c'était pour moi. J'ai cru que j'allais mourir. En une seconde j'ai pensé à la salle de tortures au sous-sol et aux cadavres dans le potager. Le régisseur, l'a bien dit : Je pouvais disparaître et personne n'en aurait rien su. J'ai eu peur, une peur primaire. Aujourd'hui, je n'ai rien à craindre mais je ne contrôle pas ma peur.

    -Pourquoi tu y retournes alors ?

    -Pourquoi sommes nous revenu après Noël. A Noël aussi, nous avons eu peur, nous avons eu peur de prendre une balle perdue ? Pourtant nous sommes revenu accomplir notre mission. J'ai eu peur mais je continue. Seulement je pense que je ne tiendrais pas deux ans.<o:p> </o:p>

    En arrivant devant la prison, j'ai voulu dire au père Roberto ce que je ressentais mais il était d'humeur massacrante parce qu'il n'avait pas réussi à me joindre et qu'il avait peur que je sois entrée seule dans la prison et qu'il me soit arrivé quelque chose.

    Nous avons croisé l'infirmier condamné à perpétuité.

    <o:p> </o:p>

    -Deux ce matin.

    -Où ça ?

    -Cale malade et P6

    -Deux quoi ? Deux morts.

    -Il en meure un tout les jours, aujourd'hui c'est deux. Il ne mange pas, c'est normal.

    -Qui ? On les connaît ?

    -...

    <o:p> </o:p>

    Oui, on les connaissait tous.

    <o:p> </o:p>

    L'odeur m'a prise en entrant dans le couloir, une odeur d'excréments et de décomposition mêlés. Je me suis senti mal, en face de me moi : Barka, le diable. Nous nous sommes poliment salué et il a ouvert la cale. Si je me souviens encore de ma première visite à la P6, les images d'aujourd'hui m'hanteront toute ma vie. Comment ont-ils pu encore maigrir. Ils ne se lèvent même plus. Ils ont passé leur nuit avec un cadavre et n'ont pas mangé depuis des jours. Je suis désemparé. Après une longue minute où j'ai cherché un regard, une lueur d'espoir, une voix m'a appelée. Enfin, j'allais pouvoir en aider un. Je me suis installée au milieu d'eux et je leur ai annoncé que le CICR lanceait le plan d'urgence et qu'il ne débutera que dans dix jours. Dix jours, dix morts, c'est le prix de la lenteur administratif. Pourtant, j'avais tiré la sonnette d'alarme en novembre.

    <o:p> </o:p>

    Un petit groupe a trouvé la force de se déplacer et s'est regroupé autours de moi, ils se sont excusés de ce qu'il s'est passé il y a un mois. Je les ai rassuré en leur expliquant que ce n'est pas de leur faute. On a discuté, on a recommencé à rire mais le cœur n'y était plus vraiment.

    <o:p> </o:p>

    Le Père s'est avancé vers moi

    -Tu peux donner un paracétamol à celui-ci.

    -Oui mais je ne lui donne pas. Fais le ! J'ai peur d'un mouvement de foule.

    Nous sommes sortit de la cale pour que je lui donne ma boite de paracétamol.

    -Ils n'ont jamais été dans un tel état

    -Je sais...Je sais...Je sais

    Des larmes ont commencé à rouler sur mes joues. Je me suis cachée du Père, des prisonniers et des gardiens et j'ai ravalé mes larmes.

    <o:p> </o:p>

    En retournant dans la cale, un prisonnier assis en face de moi m'a tendu la main.

    -Mama, le prix du riz.

    -Je ne peux pas

    Il s'est mis à pleurer, pleurer comme un enfant, comme un désespéré, comme un prisonnier en train de mourir. Je lui ai pris la main et son voisin a continué

    -Mama donnes moi le prix du riz. 500Frs et on pourra manger tout les deux.

    -Je ne peux pas, ce n'est pas possible.

    -Mama, si tu nous donnes 5000Frs, on pourra tous manger aujourd'hui.

    -Je ne peux pas. J'ai alerté le CICR, ils commencent le plan de nutrition dans dix jours.

    -Mama, 5000Frs.

    -Je ne peux pas, je ne peux pas mais vous allez me promettre de rester en vie jusqu'à l'arrivée du CICR. Je veux que vous soyez là la semaine prochaine à mon retour. Je veux vous revoir...<o:p> </o:p>

    Et je suis sortie de la cale. S'il ne sont plus nourrit as l'administration pénitentière depuis le coup d'état, il peuvent quand même acheter du ri s'ils ont les moyens, mais ceux-là n'ont pas les moyens. 5000Frs c'est le prix d'une heure de connexion internet. Avec le prix de la connexion pour mettre mon blog à jour j'aurais pu sauver des vies et j'ai refusé de le faire. 5000Frs c'est le ticket de survie pour les 47 malheureux de la P6 mais j'ai refusé. Ce n'est même pas 1€, un jeton de caddie de supermarché.

    <o:p> </o:p>

    Nous sommes allé dans la P7, la différence était saisissante. Barka nous a suivit. Dans celle-ci il a bien voulu rentrer. Il s'est mis juste derrière moi. Je sentais sa présence, je voyais ses rangers a chaque fois que je me penchais sur un prisonnier. Comme je me sentais mal à l'aise, je me suis mise à l'entrée de la cale. Je me suis installée dans l'embrasure de la porte pour faire les soins. Je ne voulais pas l'avoir dans le dos, je voulais pouvoir le voir, le surveiller mais surtout pouvoir sortir rapidement. Nous avons appris que David le prisonnier français avait été condamné à deux ans et demi et quelques minutes plus tard, il nous a rejoint. J'ai désinfecté une petite plaie qu'il avait sur le tibia et nous sommes sorti dans le couloir. Dans la cour on voyait les corps décharnés des prisonniers de la P6 qui avaient eu la force de sortir.

    <o:p> </o:p>-Le CICR lance son plan d'urgence dans dix jours.

    -C'est pas trop tôt. Ce n'est pas humain.

    -Tu as besoin de quelque chose ?

    -Une prison neuve. Ce n'est pas humain, on ne parquerait même pas des animaux dans de telles conditions. Il faut refaire la prison.

    -J'en parlerai au CICR mais il faut aussi refaire le pays.

    -Même pas des animaux...

    -...J'ai croisé ta femme et ton fils en sortant l'autre jour. Il est vraiment mignon.

    -Je sais, je suis très fière de lui. C'est pour lui que je ne rentre pas en France. (Il a sourit)

    <o:p> </o:p>

    Le Père nous a rejoint et nous nous sommes dirigé vers la cale malade. Eux aussi ils sont en train de mourir, eux aussi ils ont passé la nuit avec un cadavre. Avant d'entrer j'ai pris la main du vieux prêtre : « Que Dieu nous gardent tous». Il m'a serré la main et nous nous sommes donné du courage.

    <o:p> </o:p>

    Il n'y a plus rien à dire, plus rien à faire. Ils meurent tout simplement. Mohamed Alpha et Kalifa ont quitté la cale des mineurs pour nous rejoindre à la cale malade. Ils sont dans un meilleur état que les autres depuis que j'ai obtenu leur transfert chez les mineurs. Je suis contente de voir que grâce à nos efforts conjugués Mohamed Alfa ne perdra peut-être pas sa jambe. Ses cicatrices sont belles, je félicite Raymond l'infirmier à perpétuité. Si Kalifa ne marche toujours pas, il va mieux. Son pied est guéri et il a toujours mes chaussettes. Je devrais proposer au CICR de faire un don de Burlington en fil d'écosse aux prisonniers.

    <o:p> </o:p>

    A la sortie de la prison j'ai rejoint Marie. Et mon père m'a appelé parce qu'il était au mariage de ma cousine. Il m'a décrit la robe de la mariée et le buffet. Après avoir raccroché j'ai eu la nausée et j'ai pleuré. J'ai pleuré comme une enfant, comme une désespérée, comme une visiteuse de prison dont les prisonniers sont en train de mourir de faim.

    <o:p> </o:p>

    En fin de journée j'ai essayé d'aller à la messe. En arrivant à St André Mohamed Lamine à couru vers moi et m'a sauté dans les bras. Je l'ai serré très fort et je l'ai gardé dans mes bras malgré mon épaule. Il s'est accroché et nous nous sommes fait un câlin.

    <o:p> </o:p>

    En entrant dans l'église mon portable à sonné : Le père Noël, l'homme que j'aime. Comme c'était la St Valentin, je lui ai dit : « que je l'aime, que la vie à trop de prix pour se la gâcher avec des bêtises, qu'il ne faut pas passer sa vie à faire des calculs, des conjectures et des hypothèses, qu'il fallait vivre sa vie tant qu'elle est là parce que lorsqu'on est mort, les calculs, les conjectures et les hypothèses ne servent à rien. Les morts de ce matin ils ne se demandent plus s'ils sont trop jeunes ou trop vieux, ils sont morts ».

    <o:p> </o:p>

    Il m'a demandé de faire attention à moi et nous avons raccroché, j'ai récupéré les enfants qui faisaient pipi derrière l'église et je suis entrée pour la communion. Comme d'habitude les hosties étaient moisies mais ça fait le charme de St André. Après la messe Marie, le Père Roberto et moi nous sommes allés boire une bière.

    <o:p> </o:p>-Je pars en septembre, j'en peux plus.

    -A non, tu pars en décembre comme moi.

    -D'accords décembre.

    Le Père s'est noyé dans sa bière

    -Tu pars et moi tu me laisses seul. Qui m'invitera à boire des bières ? Et qui viendra à la prison ?

    <o:p> </o:p>

    Si je pars avant la fin de ma mission, ça ne changera la vie de personne parce que quelqu'un d'autre prendra ma place. Mais le Père Roberto sera tout seul pour boire « la bière du jeudi soir ». Il faut que je trouve la force de continuer.


    votre commentaire
  • Mohamed Lamine, c'est mon copain de messe. Il vit dans un village de la forêt avec ses parents mais le mois dernier il a eu une méningite. Sa mère l'a confié à son oncle qui est le sacristain de St André.

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Depuis la semaine dernière il a des vers et il tousse donc j'ai proposé à son oncle, Jo,  de me l'apporter au dispensaire pour qu'il puisse être consulté par un médecin.

    <o:p> </o:p>

    Ce matin, alors que j'étais à la pharmacie j'ai vu sa petite frimousse toute timide. Comme d'habitude, il m'a pris la main et il m'a suivit sans rien dire.

    <o:p> </o:p>

    Au début, tout c'est bien passé, il s'est mit dans un coin de la pharmacie et n'a rien dit. Je lui ai donné une feuille et un feutre pour qu'il dessine et de temps en temps il m'accompagnait quand je partais dans une salle de stock à l'autre bout du dispensaire. Quand je croisais quelqu'un la blague était inévitable.

    <o:p> </o:p>

    -Marie, tu as eu un enfant dans la nuit ? C'est ton bébé ?

    -Oui, il me ressemble non ?

    -AH oui, beaucoup.

    <o:p> </o:p>

    En passant devant Delphine qui préparait la pause repas il m'a montré les marmites. J'allais découvrir que c'était un ventre sur pattes. Nous avons mangé une assiette de manioc à la pause, nous avons acheté un coca, du bissap (Thé d'hibiscus très sucré) à la sortie du dispensaire et des morceaux de kania (Biscuit à base d'huile et de pâte d'arachide avec du sucre). Il voulait aussi des beignets mais j'ai refusé. Da retour à la pharmacie nous avons croisé Mah qui à repris l'invariable blague et invariablement j'ai répondu que bien entendu, il était mon enfant. Instantanément il a commencé à se rouler par terre en pleurant. Il a pleuré pendant plus d'une demi heure. Rien n'y faisait. Et finalement j'ai enfin compris. Ici les enfants sont donnés, prêtés ou échangés à toutes sortes de tantes en mal d'enfant. Quand une femme à besoin de materner, elle prend un enfant de la famille quelque soit son âge. En occident on dit que c'est la grande famille africaine et que les enfants sont élevés par toute la famille. On trouve ça formidable.  Après avoir rencontré un certain nombre de ces enfants je peux vous garantir qu'une maman, c'est une maman et que même adulte ces enfants élevés par des tantes en restent marqués.

    <o:p> </o:p>

    Cet enfant là, Mohamed, a tout simplement cru que j'allais le retirer à son oncle et à sa mère. Je suis allée chercher un jouet offert par les marines et je lui ai dit qu'après le dispensaire nous allions retourner chez Jo et qu'après sa maman viendrait le chercher. Il a pris les cow-boys et les indiens et il s'est remis à jouer tranquillement dans la pharmacie. Même les pharmaciennes ne savaient pas qui étaient les cow-boys et les indiens et encore moi pourquoi ils avaient des fusils et des arcs mais ça a détendu l'atmosphère. En plus elles ont découvert qu'il était de la même ethnie qu'elles, alors là ça a été la fête.

    <o:p> </o:p>

    Avant de ramener Mohamed chez lui je voulais passer chez moi. Au passage nous avons manger du chocolat, du pain et de la vache qui rit. En allant prendre le taxi nous avons acheté des bananes et des oranges. Alors que nous attendions un taxi, les femmes de « la concession de la descente » nous ont invités à manger du riz gras. Il ne s'est pas laisser démonter et il a avalé son assiette comme un mort de faim. Un ventre sur pâte je vous dit. Il ne parle pas mais il mange.

    <o:p> </o:p>

    Dans le taxi, il s'est endormi dans mes bras. J'ai repensé à ce que disait Ana.

    <o:p> </o:p>

    - Tu n'as pas peur d'attraper la teigne.

    -Si j'avais peur d'attraper la teigne ou la gale, je ne serais pas ici.

    -Mais quand même...

    -Le jour où j'aurai peur d'attraper la teigne parce qu'un enfant dort dans mes bras ou d'attraper la gale parce que je sers les mains des prisonniers alors je rentrerai chez moi bosser dans un bureau aseptisé.

    <o:p> </o:p>

    En arrivant devant St André, Mohamed a été définitivement rassuré. Il a sauté dans les bras de son oncle et puis est revenu me prendre la main. Après la messe, nous nous sommes séparé, je pense qu'il ne va pas tarder à rentrer chez sa mère. J'espère, qu'il va rentrer chez sa mère.


    votre commentaire
  • Je ne sais plus si je vous ai dit que nous avons changé de paroisse. Enfin, j'ai changé de paroisse. J'adore cette paroisse et plus j'y vais plus je l'aime, mes commissionnaires elles la déteste et plus elles y vont plus elles la déteste.

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Le père Roberto est en charge des deux églises de sa paroisse. Jusqu'à maintenant il disait la messe à St Cyprien et Paul, son vicaire, disait la messe à St André. Comme Paul trouvait St André un peu trop pourrit pour lui, il a demandé à faire un échange pour quelque temps. C'est donc pour suivre le Padre que j'ai débarqué pour la première fois à St André.

    <o:p> </o:p>

    Pour y aller, il faut tourner à gauche après le marché, entrer dans le bidonville des ferrailleurs et des « vulcanistes » (Les ferronniers), passer dans un boyau de bauxite pour arriver sur la voie ferrée, traverser les rails, remonter en marchant sur le tas d'ordures, contourner un bâtiment en ruine et sourire au vieux qui vend des bonbons.

    St André est une petite église sans prétention construite avec le détournement de l'argent de l'OCPH. Les gens y sont pauvres et gentils. St Cyprien, c'est la haute, les gens nous parlent avec déférence parce que nous sommes blancs mais nous regardent aussi de haut parce que nous roulons dans une vieille voiture. Les couleurs les plus vives, les basins les plus chers, les talons les plus haut, c'est le lieu où l'on se montre. On nous présente comme les coopérant du dispensaire, ceux qui sont venus pour aider les pauvres, on est fière d'avoir des gens tels que nous dans son carnet d'adresse. A St André, je crois que les gens ne savent même pas ni ce que je fais, ni d'où je viens. Ils sont contents d'avoir une personne de plus dans la paroisse. La plupart du temps nous ne sommes que quatre ou cinq à la messe et on monte les chaises en plastique autours de l'autel.

    Parce que la principale caractéristique de cette église c'est qu'elle n'a pas l'électricité donc pas qu'elle n'est pas sonorisée. Pendant toute la messe les ferrailleurs continuent à taper sur les voitures en cours de désossages, les trains de bauxites passent en klaxonnant et les enfants jouent au foot sur le terrain vague voisin. Pour que nous puissions comprendre l'homélie, le Padre descend à notre niveau ou nous montons dans le cœur.

    <o:p> </o:p>

    Le jeudi, le jour de notre bière hebdomadaire, il y a catéchisme. Les enfants se battent pour s'assoire à côté de moi et pendant toute la messe je fais le gendarme. Quand ils s'endorment pendant la messe, ce n'ai pas grave mais quand ils se battent, j'intervient. Y en a toujours un qui a envie de faire pipi et qui part derrière l'église. Comme ça donne des idées aux autres, ils finissent tous derrière l'église.

    <o:p> </o:p>

    Pendant le reste de la semaine il n'y a qu'un enfant, je crois qu'il vit dans le coin. Il me prend la main quand j'arrive, il s'assied à côté de moi, pose sa tête sur mes genoux et s'endort, Je n'ai jamais entendu le son de sa voix. Après la messe je le porte jusque chez son oncle et je le mets au lit.

    <o:p> </o:p>

    Je suis vraiment contente d'avoir changé de paroisse et d'avoir trouvé ce coin de bidonville où les enfants dorment dans les bras des inconnus.

    <o:p> </o:p>

    votre commentaire
  • C‘est un fait prouvé par les plus grands chercheurs : Notre équipe à la guigne. La guigne, la pouasse, le mauvais œil, la merda, ...

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Ce matin notre bien aimé directeur devait enfin se faire opérer à cause de ses coliques néphrétiques. Ca fait un mois que l'on attend qu'il pisse son caillou et monsieur se fait attendre. Aujourd'hui enfin notre calvaire devait prendre fin et son calcaire la poudre d'escampette.

    <o:p> </o:p>

    Et bien non !!!!! Le chirurgien qui devait l'opéré était bloqué en Afrique parce qu'il avait raté son avion. Son opération est repoussée à vendredi.

    <o:p> </o:p>

    Mais vendredi je ne sais pas, il pourrait y avoir un tremblement de terre à Bruxelles mieux, un tsunami. 


    votre commentaire
  • Les chiens ne font pas des chats et c'est, j'en suis convaincue, parce que mes parents sont un peu hors normes que je fais des choses hors normes.

    Pour ceux qui s'inquièteraient d'entendre un jour leur fille adorée dire qu'elle veut partir « vivre de pauvreté avec ses frères africains » ne vous inquiétez pas, c'est le fruit d'une longue éducation, passionnante, mais hors normes.

    <?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" /><o:p> </o:p>

    Pour illustrée mon propos voici l'histoire des anges et de la colombe de Noël.

    <o:p> </o:p>

    Pour m'envoyer mon cadeau de Noël ma mère a eu la bonne idée de passer par la valise diplomatique. C'est le moyen le plus sûr de nous faire parvenir notre courrier mais le courrier passe par le médecin de l'ambassade, il faut donc mettre son nom sur l'enveloppe.

    <o:p> </o:p>

    -Allo ma chérie, ça y est j'ai envoyé ton cadeau de Noël, il est partit au courrier tout a l'heure.

    -Merci, maman, tu as bien pensé à mettre le nom du médecin ?

    -Heu, non. Mais j'ai mis ton nom au dos.

    -Ah... Tu sais que c'est une adresse qui sert pour tout le courrier du quai d'Orsay, si tu ne mets pas de destinataire, il ne risque pas d'arriver ton colis.

    -Ah bon, tu crois que je peux aller le récupérer à La poste ?

    -Essais toujours mais je crois qu'il est bel est bien perdu mon cadeau.

    <o:p> </o:p>

    Mi-janvier je me suis enquis de mon cadeau.

    -Tu as pu le récupérer à La poste ?

    -Non, mais ne t'inquiète pas, je l'ai confié aux anges.

    -Aux anges ???? Si tu l'as confié aux anges, pas de problème...ma pauvre maman tu crois vraiment que les anges vont aller chercher ma lettre au beau milieu des courriers sans destinataire des affaires étrangère pour me l'apporter au fin fond de l'Afrique ?

    -Tu te moques de moi, mais je t'assure que tu vas la recevoir.

    <o:p> </o:p>

    J'ignorais que les anges faisaient aussi ce genre de service mais plus rien ne m'étonne dans ce bas monde.

    Le temps passa et je du me rendre à l'évidence, mon cadeau de Noël était définitivement perdu. Mais ce matin j'ai vu arrivé au dispensaire un membre de la sécurité de l'ambassade. J'ai commencé par me demander « qu'est-ce qui va encore nous tomber sur la tête ? »

    <o:p> </o:p>

    Il m'a demandé mon nom et m'a tendu une enveloppe qui visiblement avait beaucoup voyagée. Je l'ai reconnue tout de suite, l'enveloppe des anges. A l'intérieur il y avait une colombe, c'est normal que les anges en aient pris tant soin.

    <o:p> </o:p>

    Finalement, on a tord de ne pas faire confiance aux anges. Aujourd'hui j'avais besoin de soutien et ils m'ont apporté des ails pour soulager mon fardeau.

    <o:p> </o:p>

    votre commentaire